Le Kappa, une créature légendaire du Japon



Le Kappa est une célèbre créature du folklore légendaire japonais. De nombreux japonais estiment que le Kappa existe véritablement et serait à l'origine de nombreux méfaits. Ces créatures étranges, dont la taile varie d'une trentaine de centimètres à plus d'un mètre, ressemblent à des tortues humanoïdes pourvues d'un bec. Le sommet du crâne des Kappa est creux et contient un liquide dont ils tirent leurs pouvoirs. Il y a souvent des cheuveux autour de leur crâne. Leur peau peut être jeune, verte ou bleue. Le Kappa sent très mauvais.

Les Kappas vivent selons les légendes dans les lacs, rivières et étangs du Japon.  Ils adorent par dessus tout les concombres et sont malgré leur côté prédateurs des créatures très polies qui vivraient plus d'un siècle. Leur politesse est leur faiblesse, car si on s'incline devant un Kappa, il en fera de même et le liquide au-dessus de son crâne se déversera par terre et il perdra ses pouvoirs magiques. Si on se montre incorrect lorsque l'on rencontre un Kappa, celui-ci attaque. Le meilleur moyen d'apaiser un Kappa est de jeter un concombre dans l'eau de l'endroit où il est supposé vivre. Il peut être dans de rares occasions très sociable et bienveillant bien que souvent farceur et peut ainsi jouer au shogi (échecs japonais) par exemple ou venir en aide à quelqu'un. Selon les légendes ce seraient les Kappas qui auraient appris l'ostéopathie aux japonais, ce qui explique le nombres de sanctuaires dédiés à ces créatures au Japon.

Le Kappa peut être dangereux. Il attire les humains (souvent les enfants) dans l'eau pour les noyer. Il y a d'ailleurs des panneaux de signalisation au Japon interdisant aux enfants de s'approcher des rivières à cause des Kappas (un bon moyen de dissuader les enfants). On l'accuse souvent de nombreux méfaits : vol, viol (il est réputé très lubrique) et même de dévorer les humains car les Kappas se nourriraient entre autre de sang et seraient considérés comme des vampires (on est loin de Dracula quand même...).

De nombreux témoignages contemporains racontent l'existence de Kappa. Ainsi vers Vers 11 h le 1er Août 1984, dans la ville de Tsushima située dans la préfecture de Nagasaki, un pêcheur nommé Ryu Shirozaki rentrait à pied de l'embarcadère locale après le travail. Comme il passait près de la rivière Kuta, il est tombé sur un petit groupe d'enfants jouant au bord de l'eau.

Comme Shirozaki approchait des enfants, il fut frappé par la façon bizarre dont leur peau luisait au le clair de lune. Quand il approcha de plus près ils plongèrent tous dans l'eau. Le lendemain matin, quand il retourna au même endroit, Shirozaki découvrit un ensemble d'empreintes de pas humides très étranges sur le trottoir à proximité. Les empreintes semblaient se composer d'une substance visqueuse qui avait commencé à coaguler sous le soleil chaud du matin.

Monsieur Shirozaki et quelques spectateurs curieux ont tout de suite soupçonnés que les empreintes appartenaient à un kappa. Lorsque les enquêteurs de la police judiciaire sont arrivés sur les lieux, ils ont déterminé que les empreintes gluantes se composaient d'une sécrétion inconnue. Ils ont pris un échantillon au laboratoire pour analyse, mais les résultats ne ce sont malheureusement pas avérés être concluants parce que l'échantillon était trop petit. Les policiers ont finalement abandonné leur enquête, et le mystère des empreintes visqueuses n'a jamais été résolu.

Une autre rencontre a eu lieu le 30 Juin  1991 dans la ville de Saito à Miyazaki, quand un employé de bureau nommé Mitsugu Matsumoto et sa femme Junko rentraient le soir chez eux. Lors de l'ouverture de la porte d'entrée, les Matsumotos ont été confrontés à une étrange odeur à l'intérieur de leur maison. A l'intérieur, ils ont trouvé des douzaines de petites empreintes de pas, humides autour de la porte d'entrée et dans le couloir, la salle de bains et deux salles de tatami. Au début, ils soupçonnaient un cambrioleur, mais ils ont vite compris que rien n'avait été volé.

La police a brièvement passé en revue la maison, mais n'ont rien trouvé, sauf un sol souillé de 30 empreintes de pas, chacun mesurant environ 7 centimètres de long et 6 cm de large, et ayant 4 ou 5 pieds. Pour Matsumoto, les empreintes n'avaient pas l'air humaines, pas plus qu'elles ne semblaient appartenir à un animal qu'il pouvait imaginer.

Plus tard cette nuit-là, comme Madame Matsumoto mettait son linge a sécher elle découvrit une tache orange inhabituelle sur certains vêtements. Le lendemain matin, comme Monsieur Matsumoto inspectait la maison de plus près, il découvrit un dépôt de liquide orange sur la chaîne stéréo portable dans la salle de tatami. Il apporta un échantillon au centre local de santé publique pour l'analyser, et les résultats indiquèrent le liquide avait une teneur en fer très élevée et une composition chimique semblable à de l'eau de source.

Troublé par l'incident, Monsieur Matsumoto rendit visite à un prêtre local. Après avoir écouté l'histoire de Matsumoto, le prêtre lui dit de ne pas s'inquiéter, expliquant que les kappa indigènes du marais à proximité aimaient jouer des farces occasionnellement aux résidents locaux.

Voici une petite vidéo montrant un sanctuaire où reposerait le corps d'un véritable Kappa :