Tortures et supplices de la Chine ancienne


Les supplices infligés aux criminels sous la Chine ancienne ont toujours provoqués une fascination morbide chez les occidentaux. Voici une présentation de ces derniers :

Dans l'Antiquité, il y avait cinq sortes de châtiments corporels (wu-xing) qui étaient :

- Mo : tatouage au front (en faisant des incisions où l'on mettait de l'encre).
- Yi : amputation du nez.
- Fei : amputation des pieds
- Gong : castration pour les hommes, réclusion dans un cachot pour les femmes.
- Da-bi : peine capitale.

A partir de l'époque des Sui et des Tang, ces châtiments ont été remplacés par une série de cinq autres moins cruels qui furent :

- Tai : bastonnade avec trique de rotin (anciennement sur les épaules puis sur le bas du dos du condamné) comportant 5 degrés, de 10 à 50 coups.
- Zhang : bastonnade plus sévère, avec cinq degrés de 60 à 100 coups.
- Tu : bannissement (trois degrés, de un à trois ans) à une distance de 500 lis du domicile du coupable, avec obligation à des corvées au bagne.
Liu : déportation comportant trois degrés aussi, à une distance de 2000 à 3000 lis (Sous les Song les îles Sha-men, au large du Shandong étaient un bagne courant).
Si : mort. La peine de mort comportait deux degrés : par strangulation ou par décapitation (avec éventuellement pilori préalable).

A partir de l'époque des Cinq dynasties et des Song, ces mesures restent en usage, mais l'ancienne pratique de la marque au visage (qing) est également reprise. On assiste aussi à des supplices particuliers pour faire parler comme les aiguilles insérées sous la chair et les ongles.

Des peines capitales nouvelles voient le jour comme la cuisson, où le condamné entre dans une immense marmite jusqu'à ce qu'il meure ébouillanté. Une autre condamnation terrible est l'enterrement vivant du condamné. En Chine, comme ailleurs l'empalement fait son apparition ainsi que le coiffage (on brosse la tête et la peau avec une brosse en fer...jusqu'à l'os).

Plus tard sous l'occupation mongole, il y aura en outre couramment le supplice de la mort lente (ling-chi chu-si) au cours duquel le condamné était d'abord dépecé vif avant d'être décapité (en photo, l’exécution de Wang Weiqin, le 31 octobre 1904). Cette pratique a été l'objet de milles écrits et commentaires effrayés au début du XXe siècle par les occidentaux qui assistèrent à ces supplices et par ceux qui en Europe virent les photos prisent à l'époque.